Le Mag N°2 - 04/10/2025
Une Bande de potes, une même passion
SALUT LES POTES !
Soyez les bienvenus dans le N°2 du magazine de ma Bande de Potes. Au sommaire aujourd’hui, un message de Chris qui nous parle d’amitié, de grands espaces et de liberté ; un petit clin d’œil à nos amis side-caristes ; ou encore un retour sur la première Potiflette Maroc qui vient de se terminer. Bref, un magazine plein de passion, qui nous rappelle que la moto c’est aussi une façon de vivre, qui reflète nos personnalités et qui nous construit…
J’espère que la lecture de ces témoignages simples et humains vous plaira. N’hésitez pas à me faire part de vos commentaires : ce que vous aimez, ce que vous aimez moins, ce que vous voudriez voir dans ce magazine… C’est vraiment très important pour nous tous !
Ce mag, il faut qu’il vous plaise, qu’il vous ressemble, qu’il vous donne envie de le faire vivre, car il ne pourra pas exister sans vous. J’ai besoin de vous les potes ! Dans ma vie de journaliste, j’ai eu la chance de réaliser tous mes rêves ou presque : Paris-Dakar, Coupes du monde de foot, Jeux olympiques et paralympiques, Roland-Garros, Tour de France cycliste… Mais aujourd’hui, à l’heure où ma carrière arrive à son terme, ce mag est sans doute mon dernier défi professionnel. Je rêve qu’il devienne un lien fort entre nous, et vous n’imaginez pas le plaisir que je prends, jour et nuit, à communiquer avec vous et à me faire de nouveaux potes.
Oui, ce mag est un défi, et je suis certain que nous allons réussir à le relever ensemble !
Force à vous les potes, et surtout n’oubliez pas de m’envoyer vos photos, vos témoignages et vos récits.
Bonne route à toutes et à tous et on lâche rien, comme d’hab.
Bernie
AU PROGRAMME
Découvrez les rubriques de cette édition : récits, voyages, rencontres et inspirations motardes.
Chris nous emmène aux États-Unis et nous parle de liberté et d’amitié
Rouler le nez au vent… Quand la lenteur devient source d’inspiration
Une virée entre potes dans les montagnes de l’Atlas. 1000 kilomètres de bonheur
On partage nos bonnes adresses et nos bons plans entre potes
Une moto en vedette parmi celles qui vous ont marqués et que vous n’oublierez jamais
Discussions, confidences et paroles libres qui font vibrer la Bande
VOIX LIBRE
L’an dernier, Chris m’a envoyé un mail super sympa. Ses mots étaient chaleureux, simples et touchants. Il aimait ma chaîne, l’ambiance de mes vidéos ; il parlait de sa vie de biker, non, de drifter, aux États-Unis. Il est Franco-Américain. On a échangé par écrit, puis au téléphone. J’étais comme un gamin à l’écoute de son monde d’aujourd’hui : sa Harley, ses potes, la Route 66, les saloons, les cowboys, les paysages d’Arizona, du Nouveau-Mexique ou de Monument Valley.
Un jour, je l’ai entendu me dire : « Bernie, je suis disponible, si tu veux on se voit demain ». Vous auriez répondu quoi à ma place ? Vingt-quatre heures plus tard on faisait connaissance dans un petit village savoyard et on partait bivouaquer en lisière de forêt dans une vallée d’altitude, face à des montagnes magnifiques. Et là, les Amis, j’ai vécu ce qui s’appelle une rencontre. De celles qui vous marquent en profondeur. Un feu de bois, des histoires qui vous mettent des images plein la tête jusque tard dans la nuit… j’en ai fait une vidéo que vous êtes plus de 160 000 à avoir visionnée. Chris et moi, on est plus que potes aujourd’hui. Grâce à lui, j’ai découvert les États-Unis en mai dernier, au long d’un voyage fabuleux, un voyage à sa façon, avec la liberté et le bitume pour seuls guides. Je sais que vous êtes nombreux dans la Bande à être fans de lui et de ses vidéos.
Je ne pouvais pas lancer un magazine sans lui demander de m’accompagner dans l’aventure. Il a mis deux secondes à peine pour accepter ma proposition. Et la bonne nouvelle, c’est qu’il écrira régulièrement dans le Mag. Voici donc son tout premier texte, et vous allez voir, ça sonne… et ça résonne !
Bernie.
Chris et sa Harley, une moto de plus de 400 kilos
Un récit de Chris,
J’étais comme beaucoup : avec une vie réglée, des horaires, des obligations, des murs autour de moi. Mais un jour, tout cela a cessé d’avoir un sens pour moi. J’avais l’impression d’étouffer, de tourner en rond dans une cage dorée. Alors j’ai pris une décision simple et pourtant difficile : vivre autrement.
Tout s’est joué en 2018, le 5 septembre. Ce soir-là, mon mentor et ami Scooter Tramp Scotty, le pape des drifters, qui vit sur la route depuis 1993, était chez moi à Tellico Plains, Tennessee. Lorsqu’il a pris conscience de ma « mal-vie », il m’a incité à sauter le pas… Tout vendre, faire table rase, en finir une bonne fois pour toutes avec cette vie qui n’était plus celle dans laquelle je pouvais me retrouver.
Peur viscérale
Je possédais depuis 2013 une Harley Road Glide, fidèle bécane qui vibrait plus fort que mon cœur. J’ai balancé le superflu, vendu ou donné ce qui m’enchaînait. En trois jours, tout était réglé, et je suis parti. Pas de plan précis. Seulement la route qui défile, le vent dans la barbe et l’odeur de l’essence pour parfum.
Pour tout vous dire, j’ai ressenti à ce moment-là une peur viscérale. Je laissais tout derrière moi, je renonçais à tout ce confort qui m’avait fait perdre le sens de la vraie vie, mais pendant les 200 premiers miles, je me suis surpris à serrer plus fort mon réservoir avec mes jambes, et à me demander ce que j’étais entrain de faire. Une connerie ?
Et puis la peur de l’inconnu s’est transformée. L’inconnu est devenu connu. Je n’avais plus peur. Je me libérais !
C’est comme ça que je suis devenu peu à peu un drifter. Pas un touriste, pas un biker du dimanche, pas un club member. Non, un de ceux qui vivent sur leur moto, qui dorment sous les étoiles, qui allument un feu au bord d’un désert ou d’un lac perdu. Chaque jour, je roule jusqu’à ce que la route me dise de m’arrêter.
Et les coyotes au loin
Là-bas, aux États-Unis, où je vis maintenant depuis 40 ans, j’ai trouvé ma place. Entre les diners oubliés de l’Arizona, les stations-service du Texas et les bivouacs dans les Rocheuses. La moto est devenue mon toit, mon foyer, ma liberté. Je n’ai plus de calendrier, plus de montre, seulement des levers de soleil et des couchers de lune. Je vis dehors, au rythme du moteur de ma moto et de la nature.
La première fois que j’ai dormi sous les étoiles, dans le désert de l’Arizona, j’ai compris ce que voulait dire être libre. Le silence était total, seulement troublé par le crépitement du feu, le souffle du vent et les coyotes au loin. Ce n’était pas le confort, non, c’était mieux : c’était la vérité. La route m’avait adopté.
Je ne suis pas parti pour fuir, je suis parti pour être. Et sur ces routes américaines sans fin, je suis enfin devenu moi-même : un homme libre, un drifter. Être un drifter, ce n’est pas fait pour les cœurs sensibles. J’ai connu les nuits glacées dans les Rocheuses, les tempêtes de sable dans le désert, les longues journées sans âme qui vive à croiser. Mais chaque épreuve me renforçait.
Un soir, perdu au milieu du Nevada, j’ai cru que cette vie était trop dure et trop solitaire pour moi. Le doute, l’envie d’un lit, d’une douche chaude. Mais j’ai appris que la route récompense toujours ceux qui persévèrent. J’ai trouvé une rivière, planté ma tente ; la nuit était éblouissante d’étoiles et de douceur, et j’ai compris que j’étais à ma place : seul, mais libre, et heureux !
« Ma moto est devenue mon toit, mon foyer, ma liberté. »
Chris assis dans son salon…
Fraternité des drifters
Sur la route, on rencontre d’autres gars comme soi. D’autres drifters. On se reconnaît d’un regard, sans un mot. On ride nos motos chargées et poussiéreuses, on a presque tous la même lueur dans les yeux, le même sourire. On partage un feu, une cigarette, une bière, une histoire et des silences autour du feu de camp. Puis chacun repart de son côté. Pas besoin de promesses, on se retrouvera down the road…
La fraternité des drifters, c’est de savoir qu’on existe, qu’on n’est pas seul à avoir choisi cette vie. Qu’on fait partie de la même tribu, celle qui nous définit !
Je suis un drifter. Ma maison, c’est la route. Mon toit, c’est le ciel. Mon testament, c’est le ronronnement placide de ma Harley dans ces immensités Américaines que seuls ceux qui les ont parcourues peuvent comprendre.
Si tu me demandes pourquoi j’ai choisi cette vie, je te répondrai simplement :
— Parce que c’est la seule façon de vivre qui me fasse me sentir vraiment libre.
Et toi, alors ? Es-tu prêt à vivre cette aventure ? Je t’attends !
Moment de contemplation face à Monument Valley
CINQUANTE NUANCES DE CUIRS
Qu’est-ce qui offre à chacun ses fantasmes, à chacun son plaisir, qu’on adore pratiquer et dont on adore parler ? La moto bien sûr ! Alors, les Amis, comme on est entre grandes personnes et puisque vous me l’avez souvent demandé (si, si), laissez-moi vous parler de mes plaisirs. Et à mon tour, je vous invite à partager les vôtres !
- Bernie
Pourquoi j’aime rouler doucement dans la France profonde.
Depuis que j’ai créé ma Bande De Potes, vous avez été nombreux à me poser une question récurrente : « Bernie, pourquoi tu roules en 125 alors que tu as le permis “gros cubes ?” » Je vous donne toujours la même réponse : pour rouler à 70 ou 80 km/h sur les petites routes de campagne, une 125 suffit à mon bonheur. Quand je monte sur ma petite Shadow, je n’ai pas l’impression d’enfourcher un monstre prêt à m’arracher les bras, ça c’est clair, mais ce que je cherche, c’est tout autre chose : j’ai juste envie de me glisser dans le paysage, de m’imprégner des odeurs, des couleurs et des sons qui m’environnent. Des grosses cylindrées, j’en ai eu pas mal dans ma vie, mais aujourd’hui, sur ma moto d’à peine 15 cv, je n’ai plus rien à prouver. Je roule tranquille et ça me va bien.
Une petite route qui se perd dans les champs : la liberté
Moins de 50 km/h de moyenne
J’ai des potes qui aiment rouler fort, qui ont besoin de l’adrénaline de la vitesse. Pas de souci, je les comprends et je les respecte. Mais mon truc à moi, ce sont les petites routes retirées et les chemins qui serpentent entre les champs et les collines où parfois il m’arrive l’impression d’être le tout premier à passer. Alors pourquoi y apporter du vacarme ? Je n’ai pas honte de dire que j’aime rouler doucement, presque au pas par moments. Tout au fond de moi, je crois que ce rythme pépère me correspond parfaitement. Parfois même, distrait et tête en l’air comme je peux l’être, je me dis qu’il serait dangereux que je roule plus vite… Alors si je vais lentement, c’est que cette distraction m’est vitale. C’est vital de relever la tête et de voir large autour de soi. Ajoutons que je n’ai plus 20 ans, j’ai le luxe de pouvoir prendre mon temps, tranquille. Pas de pression ni de speed, ni d’horaires. Quand je me balade c’est souvent à moins de 50 km/h de moyenne. La lenteur, Souchon la chante si bien dans Normandie Lusitania. Une fois qu’on en entendu ça, on se prend d’envie d’y goûter. Mais il faut l’écouter vraiment…
Et puis, il y a un truc dont je veux vous parler : dans vos commentaires sous mes vidéos, vous me chambrez parfois gentiment parce que je m’émerveille pour un rien. Eh bien, vous savez quoi ?… vous avez raison ! Il ne faut en effet pas grand-chose pour me rendre heureux. M’arrêter pour regarder un champ de blé, une vache qui broute tranquillement dans un pré ou un clocher à l’horizon peut suffire à me remplir de joie.
Des trésors
Une des choses que je retiens de mes balades dans les arrière-pays, c’est que ces endroits recèlent des trésors. Des hameaux, des églises, des lavoirs et des maisons de pierre, des tracteurs qui sillonnent leurs champs à un rythme d’arpenteurs, des marchés où l’on vend encore le fromage fabriqué la veille… c’est ce que la moto m’a appris et me permet d’aimer. C’est la liberté, la simplicité et le bonheur qu’elle m’offre. Reprendre contact avec l’essentiel à travers une moto, j’y vois une forme de luxe. Un sac à dos, une baguette de pain, un morceau de fromage, une gourde de flotte, prendre le temps apprécier le moment où on se pose sur sa selle, le son du moteur qui se lance, et partir… c’est aussi une affaire d’attention. Je suis peut-être juste un motard attentif.
Et puis il y a aussi le partage. Vivre ces virées bucoliques avec vous en en faisant des vidéos, pour moi c’est vraiment le top ! Parce que oui, si je devais ne vivre ça qu’en solo, ce serait sûrement quand même moins drôle. Alors les balades à 200, je vous promets pas ! Pour ça y a le MotoGP™ le samedi et le dimanche sur Canal, vous mettez la Multicam sur la moto de Marc Marquez pour être sûr d’avoir personne devant, et ça fonce ! Mais ça, c’est pas moi, moi pendant ce temps-là, je suis sur un autre canal, celui du Rhône au Rhin, et je pêche à la traîne sans descendre de ma Shadow…
Couper le moteur et profiter du silence
Elle est modeste ma petite Shadow, elle ne cherche pas le clinquant, peut-être aussi qu’on se ressemble un peu, mais elle m’ouvre les portes de bonheurs simples, elle m’apprend à ralentir, à contempler, à savourer. Et ça, pour moi, c’est une richesse infinie. Et puis tiens, ce magazine que vous êtes en train de lire, il est né pendant mes balades, parce que la lenteur laisse le temps de penser, et que la paix intérieure stimule la capacité à rêver.
Voilà pourquoi je roule doucement, pourquoi je m’émerveille pour un rien et pourquoi je poursuis mes balades dans cette France verte et bleue que comme moi, vous aimez. Cela dit on sera tous, moi le premier, heureux de lire le type de plaisir que vous prenez à rouler. Alors à vos vidéos, et à vos claviers !
Petite pause au coeur du Morvan (Nièvre)
LA POTIFLETTE AU MAROC
Royal Enfield, paysages splendides, météo idéale et rigolades entre potes !
Photo de famille à 2500 mètres d’altitude
Bon les amis, je viens tout juste de rentrer du Maroc et j’ai déjà envie d’y retourner !
Eh oui, parce que je peux vous dire que cette première Potiflette marocaine, elle a été vraiment super sympa à vivre. On était 19 au départ de Marrakech, sur 15 Royal Enfield Bullet, et on s’est fait un périple entre potes d’un peu plus de 1000 km en 4 étapes. On a commencé par les impressionnantes cascades d’Ouzoud, un site géologique très spectaculaire, avec notamment une chute d’eau de 110 m de haut ! Quand on s’est retrouvés au pied de cette cascade, on avait l’impression d’être en face d’un brumisateur géant (et heureusement, car il faisait 30 degrés ce jour là).Ensuite, on a mis le cap sur la chaîne de l’Atlas, avec 2 étapes montagneuses au programme. Des dizaines et des dizaines de virages, sur des routes de cols qui rappelaient parfois notre bonne vieille route des Grandes Alpes. Et là, je vous garantis que nos Bullet étaient aux anges. Rouler sur le couple avec ces bécanes, si c’est pas le bonheur, ça y ressemble quand même beaucoup. On a très vite pris de la hauteur, on a traversé des paysages rendus encore plus majestueux par les premières couleurs de l’automne, et on a dormi à Imilchil, un village berbère perché à 2100 m d’altitude, chez notre ami Amou.Lui et sa famille nous ont reçus comme des rois, et Amou a tenu à nous offrir un thé à la menthe dans un ancien refuge de bergers, qu’il a rénové à plus de 2500 m d’altitude. Un endroit complètement paumé dans la montagne, et qui est totalement coupé du monde en cas de chute de neige. Le seul moyen d’accès à ce petit paradis est une piste de terre, mais tout le monde a tenu à y aller à moto, même ceux qui n’avaient jamais fait de tout-terrain. Et vous savez quoi ? On a tous réussi ce petit challenge, même les duos, et on a tous adoré cette expérience. Bon, vous savez tous à quel point je suis fan de la Bullet, et je peux vous dire que ce nouveau périple en terres marocaines n’a fait que confirmer mon amour pour cette bécane hors-normes.
La 500 Bullet, moto idéale même en duo
Denis et Coco ont troqué leur Harley
Ensuite on a pris la direction de Ouarzazate, aux portes du désert du Sahara et au coeur d’un décor de cinéma, et le lendemain on a conclu cette balade en franchissant le mythique col du Tizi ‘N Tichka, qui culmine à 2260 m d’altitude. Là, c’était plus la Route des Grandes Alpes les amis, c’était plutôt le Mont Ventoux parce que le vent, il soufflait fort au sommet.Bon promis, je vous ferai bientôt une vidéo pour vous raconter dans le détail ce road trip à la sauce Potiflette. En attendant, un immense merci à tous les participants (purée, j’ai vraiment du bol de pouvoir compter sur des abonnés aussi sympas). Merci également à mes potes Ibrahim et Marcel, de nous avoir fait découvrir des routes de rêve, des petits villages paumés et des paysages splendides. Et puis, une pensée toute particulière pour nos amis marocains, qui nous ont accueillis avec beaucoup de gentillesse et de chaleur humaine.
Le Haut-Atlas c’est aussi des sommets enneigés toute l’année
Et pour finir, un petit scoop : il y aura bientôt d’autres Potiflettes au Maroc. La prochaine aura lieu, sur le même parcours, du 24 au 29 novembre. Autrement dit, si vous avez envie de venir “Potifletter” avec nous, en roulant tranquillou à 50, 60 ou 70 km/h, toutes les infos sont disponibles à cette adresse :
www.kouradi-international.com. Bonne route à toutes et à tous, et à très bientôt !Bernie.
LA ROUTE CONTINUE
RECOMMANDÉ PAR MA BANDE DE POTES
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Le Jura c’est un département qu’on aime beaucoup dans MBDP. On y a d’ailleurs vécu une Potiflette mémorable au printemps dernier !Alors si vous aussi vous avez envie de programmer une virée sur les petites routes pittoresques de ce joli coin de France, on vous conseille sans hésiter de faire une halte dans ce camping qui aime les motards. Situé à 900 m d’altitude, vous y trouverez des emplacements en pleine verdure, entourés d’une très belle forêt, mais aussi des roulottes ou des chalets pouvant accueillir jusqu’à 4 personnes.Un spot idéal pour profiter des merveilles du Haut-Jura (le camping est situé notamment à 15 km des cascades du Hérisson).Et cerise sur le gâteau, il est tenu par Mélaine et Jeff, un couple super sympa !
+33 6 31 83 37 61
contact@campinglafaviere.fr
Camping La Favière
@campinglafaviere
PORTRAIT DE BÉCANE
Yves, c’est un passionné de motos anciennes. Triumph, Norton, Terrot ou même Peugeot 103, il suffit d’entrer dans son garage pour comprendre que son cœur bat fort pour les machines de sa jeunesse. Son truc à lui, c’est d’acheter des motos en très mauvais état et de les restaurer entièrement. C’est un orfèvre, Yves ! Toutes ses motos sont en parfait état de marche, patinées et lustrées comme des bijoux anciens. Et il adore se balader à leur guidon sur les petites routes du Doubs, parce que tant qu’à soigner les bijoux, autant soigner aussi l’écrin.
Comme il aime partager ces moments, c’est aussi un fan de side-car. Il possède depuis plus de 20 ans un superbe attelage d’origine allemande. Je lui ai demandé de nous le présenter.
- Bernie
« Avec un side, il ne faut pas faire le fou. »
Par Yves
J’ai commencé le side-car dans les années 90 avec un Dniepr, en mode kaki militaire. J’ai roulé avec pendant 3 ans. J’ai eu quelques petits soucis mécaniques, des ruptures de rayons notamment. Mais globalement, on va dire que ça c’est plutôt bien passé.À 2 h du matin avec ma remorque
Et puis un jour, en feuilletant le magazine « La Vie de la moto », je suis tombé sur la petite annonce d’un side-cariste du Val-d’Oise qui vendait un side-car BMW R60 Série 2. Le prix était très correct, j’ai donc appelé aussitôt son propriétaire. Il avait reçu des dizaines de coups de téléphone, et plusieurs personnes devaient venir voir le side. Comme je le voulais vraiment, j’ai demandé à mon frère qui habite en Seine-et-Marne de foncer sur place pour réserver le side.
Maya : une passagère qui joue au singe
Il a fait un chèque de 150 euros, et le lendemain je suis parti de chez moi à 2 h du matin avec ma remorque, sous une pluie battante.Quand je suis arrivé sur place, je n’ai pas hésité longtemps, j’ai chargé la moto et le panier sur la remorque, et je suis rentré chez moi. J’étais fou de joie d’avoir pu faire cette acquisition. Je voulais rouler en side à l’époque — ça remonte à 2003 — car mes deux filles étaient petites et adoraient se balader avec moi. J’ai donc remonté le panier sur le châssis de la moto, et on a pu profiter de jolies virées en famille.Ce side était dans son jus et j’ai choisi de le laisser dans cet état. Le siège du panier était hors d’usage, mais j’ai trouvé à l’époque un sellier qui l’a entièrement refait. La moto a été mise en circulation le 25 juillet 1961*. Témoin de son âge vénérable, elle porte encore l’ancienne immatriculation. Quant au panier, il date d’avant guerre !
Un petit air de grande vadrouille non ?
Sa place dans l’Histoire de France
J’ai choisi cette BMW R60 parce qu’elle est vraiment très fiable. Elle avait beaucoup de succès dans les années 60 et 70. C’est elle qui équipait les motards de la police et de la gendarmerie, mais aussi les motards de presse sur le Tour de France cycliste ou encore les livreurs de journaux à Paris. Elle a sa place dans l’Histoire de France ! Une machine vraiment increvable. La preuve, je roule avec depuis 22 ans et je n’ai changé que les roulements du vilebrequin et les charbons de la dynamo, c’est tout. C’est une machine avec laquelle tu peux rouler sereinement.Je prends beaucoup de plaisir à son guidon, le moteur fait 30 cv, ce qui n’est bien sûr pas énorme, mais il est agréable. Il faut le démarrer au kick, à l’ancienne, mais j’aime bien ça. Je roule entre 60 et 80 km/h, avec un side il ne faut pas faire le fou. La consommation est très faible, on dirait un moteur de 2 cv, il est très sobre. Même chose pour les freins à tambours qui sont plutôt efficaces. Et aujourd’hui, ce que j’adore, c’est partir en balade avec Maya, ma chienne. Pour elle aussi c’est un moment de plaisir.Le side, c’est une vraie philosophie. On roule tranquille et on profite du paysage.
*NDB (Note de Bernie ;-) : le 25 juillet 1961, c’était quatre jours après que Gus Grissom soit devenu le deuxième astronaute américain à réaliser un vol orbital sur Mercury 4 ! Ça vous pose une moto ça, non ? Yves, à ta façon, tu serais pas un genre d’astronaute ?
Yves n'aime pas que les side-cars
RADIO POTES
Qui veut passer au POTOMATON ?
Bon les Ami·es, c’est pas le tout, mais le Mag de ma Bande de Potes recrute et ceci est un appel à candidatures ! VOS candidatures !Je vous l’ai dit, les stars de la Bande de Potes c’est vous, et je voudrais que vos souvenirs, vos visages, vos histoires rayonnent à travers le Mag. Je voudrais faire de beaux portraits de vous, et pour ça je vous propose un truc qu’on appellera : le POTOMATON !Concrètement : vous avez derrière vous une vie de motard·e, longue ou courte peu importe, mais bien remplie. Vous avez envie de partager avec les autres, de raconter votre vécu, vos bécanes, vos joies et vos galères avec elles… Si c’est le cas vous m’écrivez à contac@mbdpshop.fr , ou vous cliquez ce lien : contributions, et vous me donnez quelques infos et vos coordonnées.Je vous contacte pour un échange, de visu si nos lieux de vie sont proches ou alors en visio. Je vous interviewe — c’est mon bonheur et j’ai fait ça toute ma vie — et je tire votre portrait pour le Mag sous forme d’histoire et de photos.Ce Mag, tel que je le vois, ne sera pas seulement informatif et pratique, plein d’infos et de bons tuyaux, convivial et joyeux… tout ça bien sûr il le sera, mais je le veux d’abord profondément humain, communautaire, ouvert à vous et à votre parole.Alors j’espère que vous serez nombreuses et nombreux, dans les semaines et les mois qui viennent, à vous asseoir dans le POTOMATON, et j’ai hâte de ces rencontres avec vous. Je compte sur vous !Votre pote,
Bernie
Pour tout retour (de roue 🙃) écrivez-moi à : contact@mbdpshop.fr
Et si vous avez d’autres potes que ça pourrait intéresser… faites tourner !